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Tribune radio de débats oratoires pour universitaires engagés! |
L'équipe gagnante!
C'est l'équipe Les hommes carafes (Pour) qui remportent ce deuxième débat, avec un résultat de 75,46%, contre 70,54% pour l'équipe Les 416 (Contre)! Toutes nos félicitations aux deux équipes. La lutte a été chaude! Merci à toutes les personnes qui ont pris le temps de voter!
Mise en contexteDepuis les années 2000, l'anglais a pris de l’expansion dans les programmes d’enseignement québécois au niveau du primaire. En effet, nombreux étaient les parents qui ont réclamé davantage de temps dédié à l’apprentissage de l’anglais pour leurs enfants. François Legault, alors ministre de l'Éducation, a amorcé un virage important afin de répondre à leurs attentes lançant ainsi un signal important: l'enseignement de l'anglais langue seconde devra devenir une priorité pour les écoles. Le premier pas consistait à ajouter des cours d'anglais à partir du dernier cycle du primaire, c’est-à-dire pour les élèves de 5e et de 6e année. En 2003, le gouvernement libéral de Jean Charest instaurait à son tour un nouveau programme d'enseignement de l'anglais à partir de la première année du primaire. Ce qui a eu pour effet de ramener le débat entre les partisans et les adversaires. Ce n'est qu'en février 2011, lors de son discours d’inauguration, que le premier ministre Charest a annoncé sa volonté d'implanter l'anglais intensif en sixième année. Cette décision soulève, encore aujourd’hui, une polémique. Avec l'élection du Parti libéral du Québec (PLQ) en avril dernier, ce programme se voit relancé par le ministre actuel de l'Éducation, Yves Bolduc. La polarisation des Québécois sur les questions linguistiques engendre plusieurs aspects de controverse. Le débat ne se situe pas au niveau de savoir si oui ou non il est important de connaître la langue anglaise. La majorité s’entend pour affirmer que cette langue est utile à tous. Les désaccords surviennent lorsque l’on aborde les moyens d’y parvenir, les attentes sociales et le niveau de bilinguisme à atteindre. En août dernier, le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) soulevait que les parents désirent l’enseignement efficace de l'anglais pour leurs jeunes. En revanche, « comme citoyens d’un État où la majorité linguistique est fragile, plusieurs craignent que l’apprentissage de l’anglais se fasse au détriment du français et envoie aux allophones un message ambigu quant à la priorité du français comme langue commune. » Le CSE ne recommande pas ce modèle intensif et uniformisé. Il prône l’obtention d’une formule qui se moulerait aux besoins de chaque école, tout en tenant compte des élèves en difficulté d’apprentissage. Après trois ans de mise en pratique, le CSE recommande l’évaluation de l’impact et de la pertinence de cette nouvelle mesure. Qu'à cela ne tienne, aujourd’hui dirigé par le premier ministre Philippe Couillard, le Parti libéral semble déterminé à instaurer ce programme. Un récent rapport, publié au printemps dernier par l'École nationale d'administration publique (ÉNAP), indique que l’enseignement de l’anglais ne nuit pas à l’apprentissage des matières avoisinantes telles que le français ou les mathématiques. Ce qui appuie la décision du gouvernement et du ministre Bolduc. Or, le ministre de l'Éducation ne peut faire cavalier seul. En effet, il devra obtenir l’approbation d’autres personnalités importantes, notamment celle de la nouvelle ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, Hélène David. |
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