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Tribune radio de débats oratoires pour universitaires engagés! |
L'équipe gagnante!
C'est Samuel S. Gnali (Contre) qui remporte ce dix-septième débat, avec un résultat de 74,78%, contre 72,72% pour Nicolas Toutant et Marc-Antoine Trudel (Pour)! Toutes nos félicitations aux deux équipes. La lutte a été chaude! Merci à toutes les personnes qui ont pris le temps de voter!
Mise en contexteVaste territoire polaire quasi inaccessible, l'Arctique attise de plus en plus la convoitise des pays nordiques. Les eaux arctiques étaient autrefois gelées toute l'année sauf quelques semaines en été, mais en raison du réchauffement climatique, elles sont en train de devenir une voie de transport maritime importante. Les enjeux sont immenses : l'Arctique recèlerait jusqu'à 25% des ressources naturelles non découvertes de la planète. C'est donc la course contre la montre entre les pays nordiques pour mettre la main sur ce trésor gelé. Le Canada réclame sa souveraineté dans l'Arctique depuis plusieurs décennies. Le passage du Nord-Ouest traverse d'ailleurs les eaux arctiques canadiennes. C'est la seule voie maritime praticable de ce côté-ci de l'Arctique. Depuis la fin de la guerre froide, les pays nordiques collaboraient bien, mais la tension monte entre le Canada et la Russie. Le gouvernement conservateur accuse les Russes d'être trop « agressifs », mais la Russie ne perd pas de temps : elle a déjà commencé à exploiter le pétrole du Nord. L'Arctique a un écosystème fragile, bouleversé par la fonte de la calotte glaciaire. Les conséquences pourraient être désastreuses pour les populations autochtones du Nord et l'environnement, mais aussi pour toute la planète, en raison de son rôle vital dans l'écosystème mondial. En 1970, le gouvernement canadien a adopté la Loi sur la prévention de la pollution des eaux arctiques. Cette loi impose la réglementation canadienne en matière de pollution dans une zone de 100 miles à partir des côtes. Le gouvernement canadien a toujours été clairement en faveur de la souveraineté du Canada en Arctique et les Conservateurs de Stephen Harper n'y font pas exception. Le premier ministre en a fait un point central de sa politique étrangère. Affirmer la souveraineté du Canada dans l'Arctique serait essentiel pour défendre la sécurité du pays et assurer la protection de l'environnement et des populations autochtones du Nord. Peu de pays auraient autant à y gagner que le Canada, étant donné les incroyables retombées économiques qu'il pourrait générer, avec l'ouverture du Nord au transport maritime, au tourisme et à l'extraction des ressources naturelles. Le Canada tente de faire valoir ses droits auprès de l'ONU. D'autres pays, comme les États-Unis, ne reconnaissent pas la souveraineté du Canada et plaident pour que le passage du Nord-Ouest soit considéré comme une voie de navigation internationale. Des eaux internationales permettraient à tous les pays de les utiliser. Cela mettrait en péril les revendications nationales sur les ressources naturelles, qui sont de toute façon difficiles à extraire et à transporter. Leur exploitation bouleverserait non seulement l'écosystème fragile de l'Arctique, mais aurait des répercussions planétaires. Selon certains spécialistes, le Canada n'aurait pas les ressources nécessaires pour assurer sa souveraineté en Arctique ni pour défendre les populations autochtones et l'environnement. Le pays ne serait pas non plus en mesure de se défendre contre des incursions ennemies dans son territoire. Selon plusieurs États, la région arctique devrait être une région d'inclusion et de coopération. Devant les menaces environnementales, cette coopération internationale serait même une obligation. Questions
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