![]() |
Tribune radio de débats oratoires pour universitaires engagés! |
L'équipe gagnante!
C'est Arthur de Lembeye et Elias Ouannou (Contre) qui remportent ce vingt-quatrième débat, avec un résultat de 79,24%, contre 62,76% pour Thomas Lacouchie-Payen et Francis Khoury (Pour)! Toutes nos félicitations aux deux équipes. La lutte a été chaude! Merci à toutes les personnes qui ont pris le temps de voter!
Mise en contextePlus de 45 000 étudiants sont tombés en grève lundi le 23 mars 2015, dont un certain nombre pour une période de deux semaines. Leur objectif est de protester contre les mesures d'austérité du gouvernement provincial et l'exploitation des hydrocarbures. Près de 150 000 étudiants seront consultés sur le recours à la grève générale dans leurs associations étudiantes à travers le Québec. Cependant, depuis le Printemps érable, la légitimité du vote de grève est remise en question. En 2012, plusieurs étudiants s'étaient tournés vers les tribunaux pour forcer les cégeps et universités à donner les cours. Les injonctions ordonnées ont provoqué des affrontements physiques entre carrés verts et rouges, avec professeurs, parents et Sûreté du Québec entre les deux. La Loi sur l’accréditation et le financement des associations d’élèves ou d’étudiants confère aux associations accréditées le monopole de la représentation des étudiants d’un établissement. Cependant, elle reste muette quant à l’exercice du droit de grève. Il y a deux semaines, deux carrés verts de Québec, financés par la Fondation 1625, ont été déboutés en Cour supérieure. Ils voulaient mettre fin à l'adhésion automatique aux associations étudiantes, car selon eux, elles brimaient leur liberté d'expression et leur droit d'assister à leurs cours en cas de grève. La juge a rejeté leur demande, puisque les plaignants sont libres de se retirer à tout moment de leur association. La décision pourrait être portée en appel. Mais un vide juridique subsiste sur le droit de grève, puisqu’il n’est reconnu par aucune disposition législative ou contractuelle entre les institutions d’enseignement et les étudiants. D'un côté, les détracteurs des associations étudiantes affirment qu'elles ne sont pas légitimes ni représentatives pour voter une grève. Ils citent l'abus des procédures et la difficulté de gérer une démocratie directe avec des milliers de membres pour dénoncer les votes de grèves réalisés dans leur association. Selon eux, un petit groupe de militants peut réussir à imposer son opinion à la majorité. Ceux en faveur des associations étudiantes font valoir le principe de respect des décisions prises par la majorité. Historiquement, les membres des associations étudiantes reconnaissent les votes de grèves, des votes qui sont respectés par les établissements d’enseignement. La reconnaissance des libertés individuelles par les injonctions rend caduc tout regroupement collectif et ouvre la voie à la judiciarisation des enjeux étudiants. Questions
|
Écoutez les débats
|