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Mise en contexteL’avenir de l’État-providence est une question au cœur des réformes politiques actuelles. Pour l'essentiel, il s'agit d'une conception de l'État où celui-ci étend son champ d'intervention dans les domaines économiques et sociaux. À titre d'illustration, nous pouvons évoquer les politiques de soutien au revenu, à la santé, à l'éducation ou encore à la famille. Or l'avenir de l'État-providence est remis en question. Depuis plusieurs décennies, les partis politiques proposent différentes solutions pour palier à la crise des finances publiques. Pour les gouvernements Harper et Couillard, la clé réside dans l’assainissement des finances de l'État. Le dernier budget québécois déposé par le ministre des Finances Carlos Leitão se démarque par le retour à l’équilibre budgétaire, après six années consécutives de déficits. En tout, une dizaine de ministères voient leurs budgets réduits cette année, notamment les ministères du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale (-116 millions de dollars), des Affaires municipales (-91 millions), de la Famille (-87 millions) et de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (-42 millions), pour ne nommer que ceux-là. Avec l’assainissement des finances en tête, les Libéraux n'ont pas l'intention de cesser les réformes et compressions en cours. Le premier ministre du Québec a même promis que la rigueur budgétaire ne disparaîtra pas. Le plan devrait s’étirer sur les cinq prochaines années. Pour certains, il faut conserver notre modèle d’État-providence. Le Québec a toujours réussi à assainir ses finances publiques tout en adoptant des politiques sociales ingénieuses et en améliorant la situation des familles. Les compressions budgétaires dans les ministères ne manqueront pas d'augmenter les inégalités sociales. Tout au plus, une telle politique d'austérité pourrait provoquer un ralentissement de l’activité économique. D'autres estiment au contraire que le modèle québécois est désuet. La taille de l’État devrait être diminuée pour le rendre moins interventionniste et permettre au privé de dispenser certains services à la population. À plus long terme, les politiques de rigueur budgétaire favorisent la confiance dans l'économie, la stabilité du taux de change et augmentent les investissements étrangers. La compétitivité économique est améliorée de même que la création d’emplois. Questions du débat
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