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Tribune radio de débats oratoires pour universitaires engagés! |
Mise en contexteInstitution née de la Confédération, le Sénat canadien est honni des uns et respecté des autres. Depuis quelques années, les débats ont repris de plus bel et sa crédibilité est fortement remise en question. Ce sont les accusations pour fraude, abus de confiance et corruption du sénateur déchu Mike Duffy qui ont jeté de l’huile sur le feu. Le procès, prévu pour 41 jours, sera de deux ordres : l'un formel, l'autre politique. Il y aura le procès criminel comme tel, où l'ex-vedette conservatrice au Sénat devra se défendre contre 31 chefs d'accusation. Mais également le procès de toute une culture politique, celle qui régnait au Sénat à l'abri des regards. D’autant plus que d’autres sénateurs sont aussi sur la sellette. Alors que le juge Charles Vaillancourt décidera de la culpabilité ou non de Mike Duffy, ce sont les électeurs canadiens qui rendront, d'ici quelques mois, leur verdict sur la manière de gérer la crise sénatoriale du gouvernement. Mais au-delà de la tourmente politique, la question même de la pertinence du Sénat en tant qu’institution constitutive du Parlement est soulevée. Cette question de la survie du Sénat s'est posée régulièrement. Le NPD réclame son abolition, de même que le BLOC Québécois, tandis que l'opinion des autres partis politiques tend à favoriser une réforme de cette institution. Du Pour et du Contre Pour certains, le Sénat n’a pas été représentatif des régions, contrairement à sa vocation initiale, car les sénateurs sont nommés par le gouvernement fédéral, souvent en fonction d’allégeances politiques. Il ne resterait qu’un organe collégial sans assise légitime, qui ne peut fonder son autorité que sur la valeur individuelle de ses membres. Dans le cadre de sa constitution actuelle, le Sénat fédéral serait un anachronisme en tant qu'organe législatif. Pour d’autres, la création du Sénat répond à deux intentions, l’une parlementaire, et l’autre fédéraliste. Cette institution aurait toute la légitimé, puisque les intérêts des provinces constituantes obtiendraient la place qui leur revient au sein du système fédéral canadien. Tout au plus, la position abolitionniste serait illogique, puisqu'on lui confie un mandat légitime de réviser la législation, à l'abri de la pression populaire. QUESTIONS DU DÉBAT
QUESTIONS CONSTITIONNELLES
QUESTION POLITIQUE
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