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Tribune radio de débats oratoires pour universitaires engagés! |
L'équipe gagnante!
Harnois-Blouin, Pratte, Fournier remporte ce débat, avec un résultat de 77,6 %, contre 75,7 % pour les Hollywood Saguenay! Toutes nos félicitations aux deux équipes! Merci à toutes les personnes qui ont pris le temps de voter!
Mise en contexteL’endettement des jeunes est une préoccupation pour les parents, bien sûr, mais aussi pour les organismes de protection des droits des consommateurs et ultimement, pour le gouvernement. En juin 2011, l’ancien ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, présentait le projet de loi no. 24, Loi visant principalement à lutter contre le surendettement des consommateurs et à moderniser les règles relatives au crédit à la consommation, un projet de loi qui n’a jamais été adopté en raison de la dissolution de l'Assemblée nationale le 1er août 2012. L’une des dispositions qui nous intéresse particulièrement est l’article 75 du projet de loi : […] Aucun commerçant ne peut conclure un contrat de crédit variable avec un consommateur qui est un mineur non émancipé sans l’autorisation écrite d’un titulaire de l ‘autorité parentale. Bien que le crédit variable soit encore aujourd’hui accessible aux mineurs, les institutions financières sont frileuses à leur accorder une carte de crédit sans garantie, comme un cautionnement ou une co-détention du compte avec un majeur. Mais les problèmes d’endettement outrepassent la minorité et semblent endémiques chez les jeunes consommateurs dans la vingtaine. D’ailleurs, les conséquences peuvent être désastreuses tant sur les plans financier que personnel. À titre d’exemple, le nombre de faillites chez les 15 à 24 ans a doublé entre 1987 et 20011. Dans le cadre d’une étude menée par trois chercheurs de l’Université Laval2, quelques constats méritent d’être soulignés. Ils sont ici résumés par la Coalition des associations de consommateurs du Québec3 :
Pour certains, l’endettement des jeunes doit être contrôlé législativement. En bloquant l’accès au crédit, l’endettement sera limité à sa source même. Pour d’autres, le problème n’est pas tant l’accès au crédit, mais plutôt la déficience de l’éducation financière. « Aux États-Unis, une étude suggère que les étudiants universitaires les plus endettés sont les plus ignorants des conséquences que peuvent avoir leurs dettes d’études »4. Dans le cadre de ce débat, nous souhaitons soulever la question d’un éventuel encadrement légal de l’endettement chez les jeunes de 25 ans et moins. À titre d’exemples, voici quelques mesures légales envisagées :
Dans tous les cas, le débat porte sur des dettes personnelles et non d’entreprises. Nous souhaitons donc évacuer la question du jeune entrepreneur qui n’est pas incorporé et qui s’endette dans le cadre de son entreprise. Bon débat! ____________________________________ 1. Bureau du surintendant des faillites (2003), dans « Les jeunes adultes québécois et le crédit », Enfances, Familles, Générations, No. 2, 2005, La famille et l’argent. |
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